Fantômette la justicière
Hier soir en sortant du métro, j'aperçois un groupe d'ado qui cherchait des noises à 3 garçons d'une dizaine d'années. Le plus grand des ados, un baraqué d'une quinzaine d'années, a empoigné le plus petit et l'a balancé sur une voiture en stationnement avec l'intention visible de lui faire mal. Il ne s'agissait pas d'une dispute mais plutôt d'un châtiment. Le gamin a été cogné violemment contre la carosserie et est reparti en boitant.
Mon sang n'a fait qu'un tour, et je n'ai pu m'empêcher d'apostropher l'ado et de lui faire mon regard noir qui effrait tant les enfants. Mais mon regard noir ne marche que sur les petits enfants, pas sur les grands dadais. J'avoue que j'ai eu les chocottes quand mon air courroucé ne l'a pas le moins du monde impressionné et qu'il s'est approché de moi entouré de ses copains.
J'ai donc continué ma route en me retournant 2 ou 3 fois pour m'assurer de n'être pas suivie et j'ai dit au petit qu'il ne devait pas se laisser maltraiter et que la prochaine fois il devait aller au commissariat. Un de ces copains m'a alors rétorqué "c'est rien, c'est son grand frère", ça m'a sidéré ! J'ai insisté en lui disant que même le grand frère n'avait pas le droit de le maltraiter. Je ne suis pas sûre que le message soit passé et je me suis sentie d'une totale impuissance face à cette violence constatée et acceptée.